Dès les années 70 les hackers apparaissent avec les « phone hacker » qui se débrouillent pour ne pas payer leur facture. C'est le cas de Capitain Crunch (John Draper) qui découvre par hasard la fréquence, 2600 Mghz, qui permet d'obtenir une ligne gratuite. Par la suite le chiffre 2600 sera un des symbole des hacker. Très vite et avant même qu'Internet ne devienne accessible à n'importe qui, des jeunes génies touche à tout se mettent à explorer les seuls réseaux informatiques existants, ceux de l'armée ou de l'administration. De simples collégiens sous des pseudos aussi évocateurs que Frantic, el Condor ou encore Dark Dante, pénètrent les systèmes les mieux gardés.

Pirates et corsaires du Net

Dès 1986 les Etats-Unis, premiers concernés, vote une loi anti-pirates. D'un jeu pour les Geeks, les Nerds, ces lycéens intello à lunettes, ça devient vite une guerre pour l'Etat américain. Malheureusement, le FBI et la NSA, les deux organes de sécurité nationale américaine ont toujours un train de retard, les hackers dix d'avance. Les fédéraux mettront plus de 2 ans de traque pour coincer le fameux Kevin Mitnik (en 1995), qui a l'âge de 25 ans est déjà un vétéran du cybermonde. Une fois attrapé, il est condamné pour l'exemple. Emprisonné et interdit d'approcher un appareil électronique (même un micro-onde), Kevin devient le martyre de cette communauté mi anarchiste, mi soixante-huitarde, mi prépubère. Les hacker se dotents même d'une « constitution » le Manifesto qui clame haut et fort que « l'information n'est pas un crime », histoire de rappeler que les réseaux doivent rester ouverts.

Ils s'achètent même une conscience en torpillant les sites pédophiles ou en taguant les sites des pays totalitaires. Haïder doit encore avoir des suées de tour qu'un pirate lui a joué en détournant son site. Dernière initiative en date, la création d'un réseau libre pour permettre au habitants des dictatures de surfer sans crainte : c'est une initiative du Cult of the dead cow, un groupe de hacker texans créateur du terme « hackivisme » (mot valise formé de hacking et activisme). Voilà pour le côté gentils de l'histoire. Emergent de plus en plus des gangsters qui troquent le flingue contre le PC. Les virus, au départ simple amusement destructeur, deviennent de véritables armes. On ne compte plus les cyberhold-up. On ne connais pas encore les véritables conséquences si une organisation mafieuse venais à faire de la cybercriminalité son activité principale.

Les Etats s'organisent. Que ce soit au niveau international avec un traité en gestation ou au niveau national on se prépare à une déferlante des cyber-emmerdes. La France en pleine puberté informatique vient tout juste d'organiser ses services pour lutter contre les pirates. Pourtant depuis longtemps elle les combats. Suite à la prochaine attaque !



Pour en savoir plus

Les sites Kitetoa.com et Zataz.com est une mine d'informations sur le hacking. Le site 2600.com est en quelque sorte la publication historique des hacker.

Les sites cultdeadcow.com ou ccc.de sont les vitrines légales des deux groupements de hacker les plus virulents du net.



Deux ouvrages permettent de faire le tour de la question, Pirates et flics du net de David Dufresne et Florent Latrive, journalistes au quotidien Libération ed. Seuil et Comment manipuler les médias de Patrick Farbiaz, ed. Denoël qui traite plus largement de l'hackivisme.