Disponible sur le site du Mangeur-ocha (Observatoire Cidil des Habitudes Alimentaires et non plus de l’Harmonie Alimentaire) cette analyse de la Faim et du plaisir de la table. De leurs naissances et raisons respectives. Un régal.

A explorer aussi le site de l'Observatoire ainsi que les publications qu'il offre.

Un extrait de cet exposé : L’appétit relèverait donc à la fois d’un besoin physiologique, qui se manifeste par une forte mobilisation organique, et d’un désir, puisqu’il suscite le fantasme des sucs et du goût. La complexité du phénomène et des processus qu’il met en oeuvre, la multiplicité des appétits qu’il révèle, ceux de l’estomac, du palais et même de l’imagination, place la relation du besoin (la faim) à la sensualité (la gourmandise) au coeur des préoccupations des gastronomes et de la nouvelle science alimentaire. Avant même la naissance du terme « Gastronomie » qu’aurait inventé Joseph Berchoux vers 1801, c’est déjà en 1782, à quelques années de la Révolution et des mutations importantes qu’elle induira dans le modèle gastronomique français, que Le Grand d’Aussy exposait les tensions contradictoires qui se développent autour de ce qu’il appelle « l’art de la cuisine ». Ce serait pour dédommager les hommes de l’incommode nécessité où elle les a placés de satisfaire, par la nourriture, un besoin premier, la faim, que la Nature les aurait dotés d’un organe du goût susceptible de sensations agréables.


Voir aussi la note sur Food in history.